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Les quatre étapes de la gestion du stress

Avant de vous partager les quatre étapes de la gestion du stress, je vous propose un petit rappel sur ce qu’est le stress.

Le stress c’est à la fois les causes du stress (les stresseurs), la réaction de stress (physiologique, mentale, émotionnelle) et les conséquences du stress (pathologiques ou non, sur votre vie professionnelle ou personnelle), ces dernières pouvant parfois se transformer en cause de stress.

Mais quand on parle de stress, il s’agit essentiellement de la réaction de stress. Le stress est donc une réaction face à des stresseurs, une réaction incroyable puisque c’est une réaction d’adaptation : notre corps autant que notre mental et notre système émotionnel ont cette faculté prodigieuse de pouvoir s’adapter à n’importe quelle situation nouvelle qui se présente.

Cette adaptation peut être positive ou négative. Si elle est négative, le stress s’installe, augmente et fait des dégâts plus ou moins importants sur notre santé physique et mentale. Alors que faire face au stress négatif ?

Première étape de la gestion du stress : Ne pas subir la situation

La première chose à faire quand vous ressentez les premières réactions de stress négatif, c’est de ne pas vous laissez envahir par cet état, de ne pas le laisser durer et de refuser catégoriquement de subir la situation. Vous pouvez agir différemment selon la phase de stress dans laquelle vous vous trouvez. Ne pas subir la situation consiste aussi à identifier ses stresseurs.

Les trois phases du stress

Il y a trois phases du stress : la phase d’alerte, la phase d’endurance et la phase d’épuisement. Il n’est pas certain que vous preniez conscience de votre stress dès la phase d’alerte : beaucoup de personnes sont au bord du burn out voire en dépression quand elles comprennent qu’il s’agit des conséquences du stress. Même en phase d’épuisement, vous pouvez encore refuser de subir la situation.

  • Phase d’alerte : vous pouvez vous appuyer sur la respiration, apprendre à améliorer votre qualité de respiration, c’est un moyen rapide et efficace de retrouver un état de calme et de détente pour aborder la situation de façon plus claire, plus lucide.
  • Phase d’endurance : vous pouvez vous appuyer sur votre capacité de récupération (physique, mentale et émotionnelle), en pratiquant une activité qui vous permet d’évacuer le stress négatif et renforcer le positif en vous.
  • Phase d’épuisement : vous pouvez vous appuyer sur votre capacité à vous faire aider, en consultant votre médecin pour un arrêt de travail, en vous imposant des congés si vous êtes indépendant, en consultant un thérapeute qui vous aidera à faire le point sur la situation.

Identifier ses stresseurs

Les stresseurs sont à l’origine de votre stress négatif. Les identifier vous aidera à ne pas subir la situation. Il ne s’agit pas ici de se poser en victime et de se plaindre de la situation : il s’agit de comprendre quelles sont les causes de la réaction de stress pour mettre en place des actions, des comportements adaptés.

Ici, vous vous dites certainement qu’une fois que l’on a refusé de subir la situation, il suffit de passer à l’action. Et vous auriez tort ! Je vous recommande sincèrement de réfléchir à la deuxième ainsi qu’à la troisième étape : en effet, elles vont conditionner la quatrième étape.

Deuxième étape de la gestion du stress : Accepter ce que l’on ne peut pas changer

Il est très fréquent de se dire qu’il suffit d’agir sur l’extérieur, sur les causes du stress, sur les stresseurs pour que notre stress diminue ou disparaisse. Mais ce n’est malheureusement pas la bonne stratégie. S’attaquer à ce que l’on ne peut pas changer vous coûtera en temps et en énergie. De plus, le résultat n’est absolument pas garanti : vous vous retrouverez plus probablement déçu, frustré, en colère, triste.

Vous ne pouvez pas changer ce qui ne dépend pas de votre volonté. Vous pouvez demander réparation pour un préjudice subi, vous pouvez négocier un aménagement de vos conditions de travail, mais vous ne pouvez demander et obtenir qu’une personne, qu’une entreprise, qu’un système change, sinon au prix d’un effort considérable si ce n’est vain.

Accepter ce que vous ne pouvez pas changer vous demandera moins d’énergie et de temps. Il ne s’agit pas ici de renoncer à l’action et d’accepter de subir à nouveau la situation. Il s’agit de vous tourner vers ce que vous pouvez effectivement changer : vous-même.

Je sais que cette deuxième étape n’est pas facile. Elle correspond à un renoncement, et comme pour le deuil vous passerez peut-être par les phases de déni, de colère, de tristesse face à cette situation qui vous a amené à vivre dans le stress. Il vous faudra très certainement travailler sur la gestion des émotions désagréables.

Ce ne sera d’autant pas facile que nous n’avons pas tous la même capacité d’acceptation. Accepter ce qu’on ne peut pas changer est facile pour certains et très douloureux pour d’autres. Cela signifie que si pour les premiers cette étape sera un détail, pour les seconds cela nécessitera un plus gros effort (notamment un travail sur la relation au changement) et plus de temps.

Accepter ce que l’on ne peut pas changer permet de se libérer de problèmes qui ne nous appartiennent pas afin de concentrer toute son attention sur ceux qui nous concernent et dont la résolution est à notre portée. Et bien souvent l’origine de nos problèmes vient… de nous-mêmes ! Non seulement vous vous séparerez de problèmes qui ne sont pas les vôtres, mais de plus vous vous libérerez de vos propres problèmes.

Savoir ce que l'on veut

Troisième étape de la gestion du stress : Savoir ce que l’on veut

Si vous n’avez pas fait l’impasse sur la deuxième étape, vous avez accepté le fait que pour résoudre votre problème, pour mieux gérer votre stress, il est nécessaire de comprendre que ce que vous pouvez changer, ce sur quoi vous pouvez agir rapidement et efficacement, c’est vous-même.

Nous en sommes donc à la troisième étape, celle qui consiste à savoir ce que l’on veut. En effet, il est important de savoir et de comprendre ce qui est important pour soi, de donner du sens à nos actes et pensées, à notre existence, avant d’agir.

Savoir ce que l’on veut, c’est apprendre à relier ses besoins à ses valeurs. Pour cela vous pouvez vous appuyer sur le modèle de la pyramide de Maslow. C’est aussi apprendre à évacuer les injonctions, principalement parentales, qui vous accompagnent depuis l’enfance et qui ont construit, modélisé, formaté vos valeurs d’aujourd’hui.

Il vous faudra donc faire le point sur vos valeurs, ce qui est important, ce qui fait sens, ce pour quoi – et non « pourquoi » – vous travaillez, vous vivez, vous respirez. Pour résumer très grossièrement, ce qui vous fait vous lever tous les matins et qui vous fait aimer la vie.

Et il s’agit bien de vos valeurs, de ce que vous voulez vous et non de ce qu’attendent les autres de vous. Il s’agit de satisfaire vos désirs de vie et non de satisfaire ceux des autres.

Quatrième étape de la gestion du stress : Agir

Une fois que vous avez :

  • refusé de subir la situation de stress
  • accepté ce que vous ne pouviez pas changer
  • réfléchi à ce que vous voulez
  • il est temps d’agir !

Passer à l’action va faire appel à votre estime de vous et à votre confiance en vous. Les actions que vous souhaitez mettre en œuvre, vous feront vous exprimer, affirmer vos valeurs et vos besoins, vos désirs. Vous devrez faire face aux jugements des autres qui ne seront peut-être pas toujours positifs – même si, aussi surprenant que cela puisse paraître, ils le sont bien plus qu’on le croit.

N’hésitez pas à vous appuyer sur des personnes qui spontanément vous soutiennent et restez à l’écart de celles qui ont pour fâcheuse habitude de critiquer vos choix, vos décisions. Ces dernières n’ont pour seul effet que de vous empêcher de vivre et d’exister.

Vous serez très probablement confronté à la peur : peur de mal faire ou de faire du mal, peur d’être ridicule ou de déplaire, peur d’échouer ou même de réussir.

Mais ce qui est important dans cette quatrième étape, c’est que non seulement vous saurez mieux gérer votre stress, mais vous gagnerez aussi par vous-même en respect, en estime, en confiance et en liberté.

De quelle manière gérez-vous votre stress ? Parmi les quatre étapes que je vous propose, laquelle vous paraît la plus difficile à franchir ? Partagez vos expériences et impressions en commentaire.

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Psychanalyste et sophrologue Passionnée de littérature et d'écriture

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